Nous partîmes 8, nous arrivâmes 600
Vu la date tardive de Pâques cette année, avec Peter on avait décider de participer a cette édition de la Grappe en espérant le beau temps pour le week-end.
Après avoir sonner le rassemblement des troupes, c’est Frank, Pipo, Henry, Richard, Cristinao, Peter & moi qui sommes en route pour Bergerac, du coté de Bordeaux, a plus de 6h de route de Genève.
Arrivé un jour plus tôt, avec Cristinao et Henri on fait la tournée des spéciales annoncées comme extrême pour repérer les pièges. En fin d’après-midi, le contrôle administratif et technique sont rapidement passé et les motos mis en parque fermé, un quai aménagé pour l’occasion au bord de la Dordogne, une vrai carte postale.
Soleil radieux le lendemain matin, cette édition s’annonce sous de bonnes augures. Il est tôt et la 1ère spéciale, a quelques minutes du départ, est bien glissante dans sa partie herbeuse. Section sympa dans la foret qui virevolte bien, mais sur un gros talus en virage, je me loupe, et perd un précieux temps, je repars en arrière pour reprendre mon élan, mais pire j’aurais pas pu faire.
Les chemins sont rapides et plaisants, mais avant le CH1 la moto de Peter ratatouille fort. Bougie? injecteur? filtre a essence? allumage ? ça devient de pire en pire, impossible d’avancer, on se perd en conjecture comme y disent... Après un moment, je trouve la panne: une cosse de la batterie mal serrée. U coup de boulonneuse et c’est repartit! Y’aura pas d’autre panne sur le week-end. On sera en retard au CH1 mais Juliane, notre assistante de choc nous y attendra patiemment.
La 2ème spé, un mélange d’herbe et de petite grimpette avec saut est vite envoyée avant le combiné CH2-3 , la traditionnelle pause de midi de la Grappe inclus dans l'horaire de la course.
Après la pause, on repart de plus belle avec une belle grimpette plein de spectateurs et a 3ème spé, une courte et rapide sur de l’herbe.
La 4ème spé sera ma favorite du week-end. Longue (12min), c’est une série d’enfilades dans les bois, avec pas mal d’appui sur les bords. J’y ferais mon meilleur classement du week-end.
La dernière spé est sur un terrain de cross pure, 2 tours a faire. Y’a tellement de poussière que c’est jour blanc.
On rejoint Montignac et après un rapide changement de filtre et vérification, la moto est mise en parc fermé pour la nuit. On va aller profiter du méchoui de sanglier.
Le lendemain matin, on part assez tard, avec les numéros en ordre inverse. la 1ère spé est l’extrême du jour et il commence à pleuviner. Je vais l’enquiller sans (trop) me planter mais rien de transcendant. On a droit a une marche en béton, un pierrier, un partie typée cross avec des camel en montée et descente, des woops, des canalisations en béton, des rondins de bois, des troncs, un passage dans la flotte suivit d’un escalier en pierre copieusement arrosé par une lance a incendie.
La pluie se renforce et les chemins passent de poussiéreux à patinoires sans passer par la case nickel. Le reste de la journée va être intéressante au niveau pilotage avec moult alertes de “tout droit”, d’ailleurs en 2ème partie de journée je rattraperais Cristiano à 2 reprises. Une fois il redressait son guidon contre un arbre et la 2ème fois il faisait de grandes gerbes d’herbe après avoir loupé un virage a l’équerre
Coté spé, la 2ème de la journée sera la même que la 3ème du jours précédent, rapide et courte en herbe. La suivante , après une trop longue attente en entrée est assez piègeuse: de l’herbe mouillée, quelques pierriers naturels, du devers et un passage sur des pneus.
Le grand moment attendu de la journée: la spé de Montbazillac! Je l'espérais sèche mais ça ne sera pas le cas. Au pied du château du même nom que la spé (ou inversement) s’étendent les vignes du cru. C’est là qu’on va s’élancer pour 9 min de réjouissance. 1ère partie en descente maîtrisée (si, si) dans de l’herbe ensuite une ligne droite a plat avant de remonter par un talus en devers dans le champs du haut. Mais là les commissaires m’arrêtent car 2-3 autres pilotes y sont plantés. J’arrive au pied du talus, sans élan, c’est glissant et c’est la galère. Je me mets face au talus, recule du peu que je peux, et essaye de repartir une première fois sans succès, la moto menace de ce mettre en travers. Je grappille quelques centimètre d’élan derrière moi et refait une tentative qui réussira. Je serais accueilli en haut du talus par les applaudissements des spectateurs. Je repars de plus belle, m’élance entre les piquets de vignes. ça descend, ça monte, beaucoup de virage a l’équerre, ça glisse, et finalement je sors de cette spéciale pas mécontent de moi.
Le retour sur Bergerac ne va pas être plaisant, il pleut a intervalle régulier. Le dernier bout, c’est que du bitume et il fait froid. Le week-end a été long et il faut encore se manger la dernière spéciale, au centre ville de Bergerac, dans le stade aménagé pour l’occasion, plein de spectateurs. Je la fais sans conviction, fatigué. Pour pimenter le spectacle, c’est encore quelques obstacles artificiel qui va falloir ce farcir, des troncs, pneus, talus, bitume et j’en passe.
A la sortie de la spé, c’est la fin de la course. Toute l’équipe est là et on se félicite d’être arrivé au bout. Ca a été un super week-end et la course a été belle!